Une convention ambitieuse a été signée ce mercredi 16 novembre à Rabat, sous la présidence du Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, marquant un tournant décisif pour l’enseignement supérieur et l’innovation numérique dans le pays.
Cette initiative vise à renforcer et développer les talents digitaux dans le Royaume à l’horizon 2027.
Le nombre actuel de 8.000 lauréats formés annuellement dans les filières numériques sera porté à 22.500 à l’horizon 2027. Cette augmentation substantielle répond aux Hautes Orientations Royales, qui appellent à exploiter la mutation numérique mondiale pour le développement du Royaume.
La convention a été signée par des figures clés du gouvernement marocain, notamment Abdellatif Miraoui, ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation, Fouzi Lekjaa, ministre délégué auprès du ministre de l’Économie et des Finances, chargé du Budget, et Ghita Mezzour, ministre déléguée chargée de la Transition numérique et de la Réforme administrative, en présence de Nadia Fettah, ministre de l’Economie et des Finances.
La convention prévoit la mise en place de 144 nouvelles filières dans les domaines de l’analyse de données, des technologies numériques, de la cybersécurité, du développement de programmes, des métadonnées et de l’intelligence artificielle dans 12 universités à travers les régions du Royaume. Ces nouveaux cursus sont conçus pour répondre aux besoins du marché de l’emploi et aux attentes des investisseurs, tant nationaux qu’internationaux. Cette convention définit ainsi le cadre général, le budget, les ressources humaines et les modalités de mise en œuvre du projet. Le renforcement de la capacité de formation numérique et le soutien à l’innovation pédagogique, notamment à travers le Learning By Doing et des approches d’enseignement innovantes, sont au cœur de cette initiative.
Dans son discours, M. Akhannouch a souligné l’importance du développement de compétences et de talents digitaux au Maroc, affirmant qu’ils sont le moteur de la transition numérique et un levier essentiel de l’économie. « La mise en place d’effectifs suffisants en lauréats des spécialités numériques permettra d’accélérer la dynamique de transition numérique et de répondre aux attentes des investisseurs nationaux et étrangers », a-t-il déclaré.
M. Akhannouch a également insisté sur la nécessité de veiller au renforcement et à la qualité des cursus de formation, de recherche scientifique et d’innovation, conformément aux Hautes Directives Royales. Il a ajouté que ces formations devraient être en adéquation avec les innovations de la scène technologique, afin de renforcer la diversification de l’économie nationale et de faire du Maroc une destination privilégiée pour les investissements dans les domaines du numérique et des technologies de l’information.
Ghita Mezzour a affirmé dans une déclaration à la presse que « Le Maroc est pleinement engagé dans le processus de transition numérique, dont le pilier est les compétences de ses ressources humaines ». Elle a souligné l’effort concerté avec le ministère de l’Enseignement supérieur pour augmenter le nombre de diplômés dans le domaine numérique, visant à passer de 8.000 à 22.500 diplômés annuels à l’horizon 2027. Ces formations couvriront des domaines variés tels que la programmation, l’intelligence artificielle, le Big Data et la cybersécurité.
De son côté, Abdellatif Miraoui a mis l’accent sur l’importance cruciale de l’accompagnement de la mue numérique mondiale, rappelant l’attention particulière que le Roi Mohammed VI porte au capital humain, en particulier aux jeunes qui représentent la véritable richesse du Maroc. Il a également noté que ces programmes de formation auront un impact positif sur les compétences numériques et visent à tripler le nombre d’étudiants formés dans les technologies numériques.
